Institutionnel : Première visite du préfet en Sumène Artense
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Focus sur les enjeux intercommunaux
Le transfert de la compétence assainissement au 1er janvier 2025 a été abordé. Les communes se sont accordées sur un tarif harmonisé dès cette année, permettant une gestion apaisée des projets à venir. La compétence eau potable restera aux deux syndicats des eaux actuels de la Haute-Artense et du Marilhoux, avec des ajustements statutaires pour clarifier la gouvernance et les responsabilités.
En matière d’urbanisme, le Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) suscite de nombreuses interrogations, notamment sur le Zéro Artificialisation Nette (ZAN). Bien que ce sujet reste complexe, les services de l’État accompagnent déjà la collectivité dans l’élaboration de solutions adaptées. Le directeur des services a rappelé que le PLUi est un document évolutif, destiné à s’adapter aux projets émergents.
Dans le domaine de l’habitat, l’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat (OPAH) a été prolongée d’un an pour éviter une année sans dispositif avant l’entrée en vigueur du Pacte Territorial. Ce prolongement permettra aux habitants et bailleurs de continuer à bénéficier d’aides pour la rénovation des logements.
Parmi les projets intercommunaux majeurs, la maison de santé a été citée comme un enjeu clé pour structurer l’offre de santé locale. Les travaux de rafraîchissement des locaux sont en cours, et l’ouverture est prévue pour le printemps après passage de la commission de sécurité en avril. Cette structure favorisera une prise en charge coordonnée entre les professionnels de santé.
Autre avancée notable : l’élaboration d’un Plan de Mobilité Simplifié à l’échelle de Sumène Artense communauté qui, en raison de sa position géographique particulière, souhaite se positionner sur ce sujet essentiel. Le plan aborde des pistes comme la mobilité touristique, le déploiement du covoiturage ou encore le renforcement des usages de la piste verte au quotidien et la mise en place de jonctions avec les centres bourgs.
Enfin, des projets économiques et culturels sont également portés par l’intercommunalité, à l’image de l’atelier relais pour soutenir le développement de l’entreprise Logic Maroquinerie, ou encore les circuits du patrimoine, un ambitieux programme de valorisation des communes du territoire avec un volet numérique, scientifique et touristique, prévu sur trois ans.
La parole donnée aux élus
Après une introduction par Monsieur le préfet qui a rappelé que l’État tenait au principe d’équité territoriale et se tenait aux côtés des communes quelle que soit leur taille, les élus ont eu l’opportunité de présenter les défis spécifiques à leur municipalité. Parmi les préoccupations communes abordées : le poids de l’entretien de la voierie et de l’assainissement dans les budgets, la question des derniers commerces ou de la reprise des exploitations agricoles. Si la plupart doivent y faire face, chaque commune essaie aussi d’apporter une pierre à l’édifice de l’attractivité. Ainsi, Madic a fait part de son projet de réhabilitation de sa salle polyvalente prévue pour 2025. Beaulieu réhabilite son hôtel-restaurant et les travaux sur le pont principal d’accès à cette commune sont sur le point de se terminer. La Monselie, qui a prévu un gros projet de résidence sénior nécessitant d’importants investissements, va probablement découper le projet en deux phases afin qu’il puisse voir le jour. Sauvat qui termine l’embellissement de son centre bourg et la réfection de ses réseaux, se questionne sur la création d’une zone pavillonnaire (qui sera déterminée en fonction du PLUi en cours d’élaboration). Antignac prévoit la réalisation de cinq gîtes spacieux et souhaite réhabiliter son ancien bureau de poste en logement individuel pouvant faire office de logement passerelle. La commune travaille aussi sur les possibilités d’aménagement de son jardin ethnobotanique, sur la restauration de l’église de Salsignac (notamment la toiture) et étudie la possibilité de réaliser un réseau public photovoltaïque. Trémouille a un projet de construction de gîtes adaptés aux personnes en situation de handicap et travaille sur la rénovation complète de son église qu’elle souhaite mettre en valeur et ouvrir aux visites. Veyrières a fait part des enjeux de maîtrise foncière et des questions liées à la pratique de loisirs en lien avec la Dordogne et la Sumène. Le Monteil, dont les cinq logements ont permis d’accueillir de nouvelles personnes, devra étudier les travaux à effectuer sur l’église, repoussés depuis des années mais qui deviennent urgents. La commune de Champs-sur-Tarentaine-Marchal a évoqué le projet de restructuration d’un bâtiment communal pour y installer une brasserie ainsi que les travaux sur le local de l’association de chasse, sur la salle des fêtes route de Bort-les-Orgues et sur un commerce à Marchal. Saint-Pierre, qui a toujours été lieu de production d’énergie (hydraulique avec Marèges et extraction d’uranium jusque dans les années 80) porte un projet de panneaux photovoltaïques sur l’ancien site minier et prévoit une extension de sa résidence séniors. Lanobre souhaite favoriser l’installation de professionnels dans son pôle santé et travaille avec le bailleur social Polygone pour transformer l’ancien EHPAD en une maison intergénérationnelle, établissement hybride qui accueillerait des personnes diverses (personnes âgées, personnes seules, …). Champagnac a racheté le fond de commerce de son ancien bar et souhaite favoriser l’installation d’un restaurateur. Ydes a évoqué l’avancement sur son projet de logements passerelle, les travaux du collège et du centre socioculturel. Pour la commune de Saignes, le complexe sportif est au cœur de ses préoccupations (travaux sur le gymnase, piscine et locaux du camping rénovés récemment, projet de photovoltaïque sur batterie à l’étude pour participer au chauffage du complexe sportif). Vebret prévoit de réhabiliter son ancienne école de Couchal en un espace culturel et logements. La commune de Bassignac a quant à elle un projet de reprise du restaurant de Vendes pour favoriser l’installation de nouveaux professionnels.
Les communes ont largement cité le soutien indispensable de l’État via la Dotation d’Équipement des Territoires Ruraux (DETR). Cette dotation joue un rôle clé pour accompagner les communes rurales dans la réalisation de projets structurants. Plusieurs élus ont souligné son impact décisif sur la concrétisation de leurs projets, souvent complexes à financer pour de petites collectivités et qui permettent d’améliorer durablement les conditions de vie des habitants.
Sur le terrain
La matinée s’est poursuivie par la visite de deux projets significatifs pour le territoire et qui se trouvent à Ydes. Le pôle Enfance Jeunesse : chantier d’envergure qui regroupera le relais petite enfance, l’accueil de loisirs et le pôle ados, dans une infrastructure moderne et adaptée aux besoins des familles. Monsieur le préfet a salué le travail réalisé, le choix de réutiliser un bâtiment existant et emblématique ainsi que la réussite d’avoir pu regrouper de nouveaux usages tout en créant une continuité de la petite enfance à l’âge adulte.
L’espace France Services : face à une fréquentation en constante augmentation, cet espace dédié à l’accès aux services publics sera prochainement agrandi. L’extension se situera au niveau de l’ancien cyber centre et permettra d’offrir de meilleures conditions d’accueil aux usagers et aux organismes partenaires, tout en consolidant son rôle essentiel.
Des partenariats renforcés en faveur du territoire
La visite du préfet du Cantal et de la sous-préfète de Mauriac a illustré l’importance de la coopération entre l’État et les collectivités locales pour répondre aux besoins des habitants. En saluant le dynamisme et les efforts en faveur de l’attractivité, ainsi que l’engagement des élus de Sumène Artense, le préfet a réaffirmé la volonté de l’État de soutenir les territoires ruraux.